[Lorsqu’il est temps d’avancer…chercher une lueur d’espoir…de bonheur.]
Pourquoi le passé est-il révolu ? Pourquoi rien ne reviendra plus ? Pourquoi tout évolue sans qu’on le l’ait voulu ? Pourquoi de simples mots peuvent faire naître des sanglots ? Pourquoi ce qui était beau est devenu une souffrance, un fardeau ? Pourquoi donc osciller entre peine et gaieté ? Pourquoi la stabilité ne peut-elle exister ? Il faut stopper toutes ces questions, démolir les bastions : ces préoccupations polluent son horizon. Rien ne sera plus comme avant, rien n’est comme après, il nous faut donner à chaque instant un goût d’éternité…
Oui la vie est quelque chose de compliquée, le travail, la famille, la connaissance, l’amour…toutes ces choses que l’on doit apprendre, jour après jour, année après année et tous ces obstacles qui nous font reculer. On se dit toujours que c’est dur, que l’on veut abandonner mais malgré cela on cherche à s’accrocher coûte que coûte…malgré les obstacles, les difficultés…continuer à croise que le bonheur peut être derrière cette porte. La vie est quelque chose de merveilleux, d’unique. Il faut, oui, s’accrocher à cela quoiqu’il arrive. C’est bien pour toutes ses raisons que le Castelviray avait décidé de suivre son amie, Deedlitt et également sa jeune sœur pour se rendre sur les terres de Montbarrey. Le voyage ne fut pas des plus court, en même temps la Normandie n’est pas à côté de la Franche Comté. Vrai que s’il avait pris le Navire proposé par Lilin, la route aurait été plus courte mais le Castelviray préférait en profiter pour revoir les paysages qu’il avait déjà vu, cette terre qu’il avait déjà foulé lorsqu’il était encore à l’époque garde royal de feue la Reyne Catherine victoire. Le voyage vu, oui, agréable en compagnie de son amie et de sa sœur qui aimaient le taquiner durant le trajet…heureusement qu’il avait sa monture pour qu’il puisse sortir de temps en temps du coche histoire de se changer tout de même les idées…et surtout…pourvoir oublier…pouvoir avancer…pouvoir…
Il voulait trouver la force pour se redresser à nouveau, repartir vers une nouvelle vie, un nouveau départ. Un rêve s’enfuit, un autre repart quelque part ailleurs. Un monde meilleur, un monde sans pleurs. Quand certains mots font mal ou ne font plus rien, quand les yeux se taisent tout comme les mains on n’a pas le droit de s’habituer il faut s’en aller et trouver le vrai bonheur car sans conteste il se retrouve bien quelque part.
Le Vicomte galopait de vive allure lorsqu’il aperçut enfin les grilles du domaine. Le cavalier accéléra encore l’allure afin d’arriver jusqu’au garde.
Bonjour Messire, Je me présente, Fred de Castelviray, Vicomte de Rémalard, de Chateauneuf-en-Thymerais et baron d’Authon du perche. Nous voyagons en compagnie de notre jeune sœur Lucie-Anne de Castelviray-Shanley ainsi que de notre amie, Deedlitt de Cassel d’Ailhaud, Comtesse de Lille et de Sainct-Omer, Duchesse de Brunelles, Baronne d’Aire sur Lys et d’Arques et de Melun.
Nous souhaiterions rencontrer le Chef de la famille Du Val d’Haine, Pourriez-vous faire prévenir votre maître je vous prie ?
Le chef de la famille Castelviray, qui n’était autre que le Vicomte lui-même se tenait droit sur sa monture attendant que le garde aille prévenir son maître. Il ne pouvait pas s'empêcher d'avoir une pensée pour elle...vrai qu'il aurait également aimé qu'elle puisse venir avec lui...